Dans l’oasis de Teyert à l’Oued d’Adrar, les agriculteurs ont mis en place une nouvelle technique d’irrigation : le système « californien ». Cette technique permet de diminuer l’utilisation de la nappe phréatique et de mieux gérer les ressources en eau venant des pluies rares mais concentrées de la période hivernale. Par l’installation d’un château d’eau et de tuyaux de différents diamètres, les agriculteurs ont moins de perte d’eau et peuvent donc contrôler le débit et les points d’irrigation.
Dans l’oasis de Chenini, la conservation de l’oasis passe par la préservation des semences locales au profit des agriculteurs locaux. Par le manque d’accès à l’eau et aux marchés de semences, les agriculteurs produisent leurs propres semences locales. Permettant une préservation d’anciennes espèces et un faible coût pour l’agriculteur, ces semences sont par ailleurs parfaitement adaptées à leur environnement.
Dans les oasis de Beni-Isgen, du Ghoufi (Batna) et du Ghout (El Oued), les dattes de basse qualité sont revalorisées en vinaigre. Par les effets du changement climatique, les rendements de datte sont en baisse depuis plusieurs années. Pour trouver des alternatives de revenus, les acteurs locaux ont combiné savoir-faire et innovation oasienne pour transformer les dattes en vinaigre.
Dans les oasis de Beni-Isgen, du Ghoufi (Batna) et du Ghout (El Oued), les agriculteurs utilisent des méthodes ancestrales pour lutter contre les insectes et les maladies qui attaquent les palmiers dattiers, les arbres fruitiers... L’utilisation du sel comme traitement phytosanitaire et insecticide est efficace s’il est effectué de façon précise, en quantité et en période d’application.
A Tighfert au Maroc, la population agricole participe de façon active à la gestion communautaire de l’eau dans l’oasis. Pour pérenniser l’utilisation de l’eau pour toute l’oasis, la population de Tighfert a mis en place et utilise un système ancestral de gestion de l’eau : les Khettaras. Cette technique permet de capter l’eau dans la nappe phréatique et de la drainer par pente avec des canaux jusqu’à la palmeraie pour irriguer toutes les parcelles et ainsi éviter le gaspillage de cette ressource. C’est par une gouvernance participative et une application stricte des règles par les agriculteurs que l’eau est gérée efficacement dans la communauté.
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