Wégoubri, le bocage sahélien

Climat : aride
Zone géographique : en plus de la ferme pilote de Guiè, d’autres fermes ont été créées à Filly et Barga dans le Yatenga et à Goèma dans le Sanmatenga
Principales caractéristiques socio-économiques :
- La dégradation du milieu rural sahélien s’est aggravée durant ces dernières décennies, mettant en péril les populations rurales. Mais les hommes ne sont pas étrangers aux causes de la désertification. Ils provoquent de grands dommages à l’environnement par les feux de brousse, par la coupe irrationnelle du bois, par l’agriculture minière (épuisement des sols), par la divagation des animaux (surpâturage). Et les populations en sont affectées, à travers la pénurie d’eau, la disparition de la flore et de la faune, les famines et la paupérisation du monde rural.
Historique des interventions sur la zone :
- L’ONG TERRE VERTE a été créée en France en 1989 pour venir en appui à la Ferme Pilote de Guiè, créée la même année au Burkina Faso. Depuis, la Ferme Pilote de Guiè a pu mettre au point un concept nouveau de restauration des terres dégradées du Sahel : l’aménagement bocager, que TERRE VERTE, installée au Burkina Faso depuis 2001, s’efforce de développer sur d’autres fermes pilotes burkinabé, à Filly et Barga dans le Yatenga et à Goèma dans le Sanmatenga. L’objectif de TERRE VERTE est de créer des îlots de compétences opérationnelles au cœur du monde rural sahélien.

Nom : Wégoubri, bocage sahélien
Partenaires : le Centre de Formation des Aménageurs Turaux de Guiè (CFAR)
Durée : action permanente.
Objectifs : Agir de façon intégrée sur tous les aspects de la relation entre l’Homme et son environnement afin de lutter efficacement contre la dégradation des terres.
Résultats attendus : une terre restaurée et productive dès la première année.
Description de l’action (brèves description des activités principales) :
- Expérimentation de nouvelles techniques (pâturage rational, gestion des troupeaux, nouvelles plantes, nouvelles techniques horticoles…)
- Formation des populations aux nouvelles techniques
- Appui direct aux paysans (étude de site à aménager, encadrement technique, facilitation de main d’œuvre…)
Bénéficiaires : Propriétaires/agriculteurs qui font la demande d’un bocage sahélien, c’est-à-dire environ 277 familles bénéficiaires en 2015.
Budget : 600€/ha pour l’aménagement d’un périmètre bocager + 50 €/ha pour un zaï mécanisé.
Détail du financement selon les bailleurs / perspectives de financement :
Quels sont les moyens techniques / équipements ?
- Clôture mixte (grillage et plantes), petit matériel agricoles, semences (arbres, arbustes, haies vives…), clôture électrique solaire

Quels sont les moyens humains (personnes impliquées) ?
- Il est intéressant d’impliquer la communauté locale dans la réalisation des gros œuvre (au lien de faire appel à une entreprise privée) : travail de haute intensité en main d’œuvre rémunéré (HIMO).

Quels sont les points à améliorer ?
- Il est difficile de mobiliser l’octroi de micro-crédits en raison du manque de recul sur les résultats agronomiques d’une part, et des mentalités paysannes pas assez mûres d’autre part. Selon cette ONG, les paysans seraient encore trop habitués à bénéficier d’une aide directe et gratuite.

Quelles perspectives dans l’avenir ?
- Terre verte persévère dans la réalisation de nouveaux périmètres et dans la formations des bénéficiaires à la gestion de ces espaces afin d’en démontrer l’efficacité et la rentabilité économique.