Les problématiques de l’eau dans la région de l’OSS ne sont pas les mêmes. Elles différent en nature et en acuité. Les pays de l’Afrique du nord par exemple, sont plus confrontés à la gestion de pénurie d’eau. Ces pays avec généralement des indices d’exploitation élevés à très élevés accentués par une croissance démographique très rapide, sont appelés à renforcer leurs mises en œuvre des politiques de gestion de la demande en eau et la mobilisation des ressources non conventionnelles (réutilisation des eaux usées épurées et dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres).
Pour la région IGAD, alors que plusieurs facteurs vont porter les pressions sur les ressources en eau, la population et sa dynamique seront le principal moteur de toutes les demandes, y compris la demande en eau. La forte croissance démographique est supérieure à l’allure à laquelle les ressources en eau sont développées pour répondre aux divers besoins socio-économiques de la sous-région sans oublier le financement faible et déséquilibré du secteur de l’eau et de l’assainissement.
En ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest et le Tchad, la problématique de l’eau est liée non pas à la rareté des ressources en eau, mais à celle des ressources issues de leur niveau de développement socio-économique qui leur donne les moyens d’exploiter. Une gestion commune des ressources exploitables et des demandes s’y impose aussi, en vue de minimiser les charges nécessaires pour garantir un accès durable à l’eau potable et à l’assainissement à des populations croissantes, charges à répartir entre les utilisateurs, les contribuables et les bailleurs de fonds extérieurs.