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Mission d’évaluation du projet d’appui à la sauvegarde de l’oasis de Jorf par la diffusion de pratiques agroécologiques

A l'occasion d'une mission d’évaluation du projet d’appui à la sauvegarde de l’oasis de Jorf par la diffusion des pratiques agroécologiques, les agriculteurs de l’oasis de Jorf, de Tinejdad ainsi que les éleveuses du village de Taghia ont été enquêtés au cours du premier semestre 2017. L'enquete a porté sur leur niveau de satisfaction, les pratiques adoptées, les problèmes rencontrés et leur recommandations.

Rappels sur le projet

Le projet Jorf est porté par le CARI. Depuis 2012, l'association a développé un projet de terrain en appui à la sauvegarde de l’oasis de Jorf par la mise en place d'une ferme pilote en agroécologie spécifique au milieu oasien. Si dans un premier temps, le CARI a consacré ses efforts sur l’organisation et le fonctionnement de la ferme, celle-ci constitue aujourd’hui une assise solide pour la diffusion de pratiques et le soutien aux agriculteurs. Dès la première année, c’était plus d’une centaine de personnes qui profitaient des formations délivrées sur place.

Aujourd'hui, cette ferme est à la fois un lieu de production agricole, de formation et de sensibilisation aux techniques agroécologiques pour les agriculteurs de Jorf et sa région. Au fil des années, la ferme de Jorf a accueilli un large public, agriculteurs, membre de la société civile marocaine et étrangère, chercheurs, enseignants, jeune public... Elle est devenue un exemple concret d'une agriculture alliant environnement et rentabilité.

Retour sur la mission d'évaluation

La chargée d’évaluation, a été appuyée sur place par les membres des associations partenaires l’Association Jorf adhil pour le Développement Durable (AJADD) à Jorf et l’Association Oasis Ferkla pour l’Environnement et le Patrimoine (AOFEP) à Tinejdad.

Entre mai 2012 et novembre 2016, le porjet Jorf consistait en l’accompagnement d’une ferme démonstrative dans le renforcement de ses capacités en agroécologie et au partage de pratiques agroécologiques par la réalisation de formations. Ces formations abordaient de nombreux thèmes tels que : la culture du palmier dattier, la traction animale avec l’utilisation de la kassine, la production et la conservation de semences, le maraîchage (rotations, compost, semis précoces, etc.), l’apiculture, l’arboriculture, la lutte phytosanitaire naturelle, la biométhanisation ainsi que la conduite de l’élevage de D’man, race de brebis locale.

La formation sur les palmiers dattiers - délivrée par Moulai Moulai, agriculteur-formateur algérien - a été particulièrement appréciée par les agriculteurs. Ces derniers ont mis en place un nombre élevé de nouvelles pratiques comme le nettoyage du palmier, récupération et plantation des rejets, éclaircissement des régimes de dattes pour augmenter leur taille, traitement contre la cochenille, etc.

Les formations sur la sélection et la conservation des semences se sont également avérées très pertinentes étant donné le prix élevé de ces dernières dans la région. Un petit groupe d’agriculteurs a intégré les principes de l’agroécologie, et de nouvelles pratiques ont été adoptées en arboriculture (notamment la taille des oliviers) et en apiculture (division des essaims, obtention de plus de reines, etc.).

Malgré ces avancées positives, la sécheresse reste la problématique majeure des agriculteurs, dont les revenus varient fortement en fonction de la disponibilité en eau.

Concernant la traction animale, bien que l’utilité de la kassine ait été reconnue par une partie des agriculteurs, sa diffusion a été largement freinée par son coût de fabrication, jugé trop élevé.

Ces témoignages ont ainsi permis de repréciser les attentes des agriculteurs de cette région en matière de formation, et permettront d’améliorer le dispositif de formations et d’accompagnement en agroécologie du CARI.

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