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Parcelle de démonstration et d’expérimentation pour l’Adrar

En Mauritanie, la diversification des cultures de rente au sein des oasis est encore trop timide. Ahmed Jiyid, président de l'ONG El Velah, lance un appel pour l'appui à la mise en oeuvre d'une parcelle d'expérimentation et de démonstration dans l'Adrar.

Article rédigé par Séverine Demerre, suite à une entrevue avec le président de l’ONG El Velah Mr. Ahmed Jiyid 

Beaucoup d’expériences à travers le monde, notamment dans d’autres pays du Maghreb, démontrent que seule la diversification de la palmeraie permet sa rentabilité : les oasis à trois étages.  À savoir la canopée formée par les palmiers, ensuite les arbres fruitiers (vigne, abricotier, bananier, manguier, oranger, ..) et finalement les cultures céréalières et maraîchères sur le sol. En Mauritanie, seules les première et dernière strates sont exploitées. Les habitants de l’Adrar ne connaissent pas bien les techniques agricoles utilisées dans les oasis à travers le monde. Ils sont focalisés sur la datte et le palmier et trop peu sur l’arboriculture alors qu’il existe une multitude d’arbres qui pourraient venir enrichir leur parcelle.

Compte tenu des conditions agroclimatiques variables, les paysans sont peu enclins à prendre des risques en introduisant des nouvelles cultures. La garantie de résultats n’existe pas, toutefois la mise en place d’un outil de démonstration permettra de convaincre les plus réticents.

Source : http://www.listephoenix.com/

Au cours des dernières années, les bailleurs ont financé de nombreuses formations dans l’Adrar. Elles se répètent et oublient un aspect principal : l’accès à la terre et la diversification. Notre idée, à El Velah, est de mettre une parcelle de 1 voire 2 ha à disposition des oasiens de l’Adrar pour leur démontrer les avantages de l’introduction de nouvelles cultures comme le figuier et la vigne. Ces deux denrées s’échangent à des prix d’or sur les marchés des grands centres urbains. Elles sont jusqu’à aujourd’hui importées alors que toutes les conditions sont réunies pour les produire localement.

La parcelle pourrait être mise à disposition par un habitant d’Atar. Pour l’aspect technique et le conseil agricole, la responsabilité serait être donnée à des représentants d’AGPO, déjà impliqués dans la sauvegarde de l’écosystème oasien. Les produits issus de la parcelle, gérés par les coopératives féminines, seront vendus tout d’abord sur les marchés locaux, une expansion pourra être envisagée par la suite. La transformation des récoltes serait aussi une piste de diversification, par le séchage des fruits notamment ou la production de jus.

Dans les oasis de l’Adrar, les idées ne manquent pas .. Leur concrétisation sera rendue possible par l’appui des commendataires à qui El Velah adresse aujourd’hui la présente proposition.

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