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Rapport de la rencontre de l’Office de la Protection de la Vallée du M’Zab du 7 Mai 2018 à Beni Isguen

A l’occasion du mois du patrimoine allant du 18 avril au 18 mai en Algérie, l’Office de la Protection de la Vallée du M’Zab (OPVM) a organisé une rencontre en collaboration avec les associations qui œuvrent dans le domaine du patrimoine et de l’environnement.

Le sujet de la rencontre portait sur l’état alarmant des puits traditionnels d’irrigation dans la palmeraie de Ghardaïa en Algérie, aggravé par les inondations de 2008. Plusieurs intervenants ont abondé dans ce domaine en décrivant avec force les types d’agressions subies par ces puits historiques et leurs ouvrages annexes.

Mme Rahima Chehih, coordinatrice du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) en Algérie, invitée de la rencontre, a saisi l’opportunité de cet événement pour informer l’assistance du programme de micro-financement auquel pourraient postuler les jeunes associations. Il s’agit du financement du Fond de l’Environnement Mondial (PMF, FEM) affecté aux deux problématiques majeures : le changement climatique et la dégradation des sols.

Après l’intervention de Monsieur le vice-Président de l’Assemblée Populaire de la wilaya (ou division administrative) de Ghardaïa, qui a mis l’accent sur le volet environnement et l’aide de l’Etat dans ce domaine. Plusieurs intervenants ont pris la parole pour tirer la sonnette d’alarme quant à l’état de la palmeraie en général, et l’état des puits traditionnels abandonnés en particulier, qui constituent souvent un danger majeur pour la population. Il a été souligné la nécessité de déclencher un grand chantier de restauration conforme aux normes de restauration des monuments historiques. (Loi n°98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel).

Le Directeur de l’OPVM, également modérateur à l'occasion de cet événement, a ensuite invité les membres de l’APEB à témoigner de leurs parcours et expériences en la matière. Ainsi, M. Mohammed Abimhamed (Membre Fondateur de l’APEB) a pu exposer brièvement quelques projets réalisés par l’association entre 2000 et 2007 et les différents impacts, environnementaux et sociétaux, qu’a connu ce projet.

Ensuite M. Ider Mohammed (Président de l’APEB) a évoqué lui aussi les projets de restauration des puits traditionnels d’irrigation dans la palmeraie de Béni Isguen durant la période de 2004 à 2008 qui a permis de restaurer un total de 27 puits, dans le cadre du réseau RADDO.

Ces deux projets vont contribuer à résoudre une grande partie du problème : profiter au maximum des eaux de pluies présentes dans la nappe phréatique, faire revivre les puits et leurs utilisations, sensibiliser le public à leur sauvegarde et inciter les autres associations à intégrer ces deux thématiques parmi leurs domaines d’action.

La rencontre a été une réussite dans la mesure où l’assistance a mesuré l’ampleur de la problématique autour des puits historiques. Les informations sur l’octroi de microcrédits ont suscité l’intérêt des associations, ce qui va leur permettre de trouver des financements sur la base de projets de renovation peuvant contribuer à résoudre ces problématiques.

Mme Rahima a insisté auprès des nouvelles associations pour qu'elles présentent leurs projets au PNUD afin de bénéficier d’une éventuelle aide. Enfin la rencontre s'est conclue sur une remarque de M. Noureddine Bensadoune (vice-président de l'APEB) : "l’eau est une denrée rare" a t-il souligné  "il faut cependant arriver à sensibiliser les habitants afin de savoir bien gérer cette précieuse ressource de vie."

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