Les deux visites ont permis aux participants de découvrir des pratiques agroécologiques prometteuses de la région. Les deux jours ont été l’occasion, tant pour les membres des points focaux (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie) que pour les exploitants rencontrés, de partager leurs expériences et de penser à des moyens d’adaptation de ces différentes initiatives sur leur propre territoire.
La première visite s’est tenue au Domaine de Restinclières dans les locaux du Groupement Départemental Sanitaire des Apiculteurs de l’Hérault (GDSAH). Durant celle-ci, et après des échanges sur les pratiques apicoles rencontrées dans chacun des pays, une visite des ruches pédagogiques a été effectuée.
Par la suite, visite chez Les Aromatiques du Pic Saint-Loup à la rencontre de Marco et Fatiha, producteurs de plantes aromatiques et revendeurs de plants maraichers. Ces derniers, amoureux de la nature, ont décidé en 2012 de s’installer dans le but de faire connaître leur village grâce à leur activité. Ils transforment désormais leur production pour faire des huiles aromatisées, des sirops ou autres sauces et liqueurs qu’ils revendent en vente direct dans leur boutique.
Une visite à la ferme Lamalou chez Stéphane, producteur maraîcher pour une AMAP et semencier pour l’association Kokopelli a permis aux participants de découvrir à la fois une forme de production agroécologique peu coûteuse, mais aussi que l’agro écologie est un choix de vie à part entière, pour une vie respectueuse de l’environnement.
Les deux dernières visites ont été tournées vers les pratiques d’élevage. Tout d’abord, Jean Marie, éleveur ovin transhumant, a montré un modèle intéressant d’agro foresterie, puisqu’en plus de ses transhumances annuelles, il fait pâturer depuis trois ans ses brebis dans les vignes. Par la suite Eric et Christin, éleveurs caprin et producteurs de fromage de chèvre nous ont présenté leur mode de fonctionnement. Ces derniers font du pastoralisme intense et continuent de pratiquer la traite de leurs chèvres manuellement.
Ces deux journées de terrain se sont clôturées par une dégustation des produits du terroir à la foire agroécologique de la commune de Neffiès. Dans ce cadre, les membres du RADDO ont pris part à un débat sur le changement climatique. Au cours de celle-ci, ils ont pu exposer les spécificités oasiennes et les enjeux de la préservation de ces milieux dans la lutte contre le changement climatique.
Merci à l’ensemble des participants de ces deux journées ensoleillées pour la richesse des échanges et l’apprentissage que cela a permis pour tous et nous espérons que cela portera à de nouvelles rencontres, dans l’Hérault ou au Maghreb !