Né du pouvoir de l’eau domestiquée par l’Homme, l’« îlot de verdure » ou oasis, est par définition un écosystème artificialisé. Ce véritable espace insulaire caractérisé par de constantes interactions avec le milieu naturel aride et limitant, a été façonné par les activités anthropiques. L’oasis et l’homme forment de ce fait un couple indissociable et complémentaire. Cependant, ce système basé essentiellement sur la valorisation du capital naturel oasien, se trouve désormais menacé suite aux évolutions du siècle dernier. En effet, les processus naturels de dégradation qui menacent cet espace ont été accentués suite à une mauvaise gestion des ressources présentes sur la zone. Irrémédiablement, l’oasis a toujours subit les contraintes climatiques extrêmes des régions présahariennes. Les sécheresses successives ainsi qu’une avancée du désert dans le paysage agraire - la désertification - sont la résultante directe de ce climat aride. L’intensification agricole a, par ailleurs, contribué à fragiliser l’équilibre agro écologique de l’espace oasien. Néanmoins, l’agro diversité mise en place par les systèmes d’exploitation agricole favorise la présence d’une faune remarquable et confère à ce complexe oasien un intérêt écologique et une réelle valeur patrimoniale à l’échelle du royaume du Maroc. La durabilité de cette agro diversité, étroitement liée à l’évolution des disponibilités en eau et des potentialités du sol, constitue un véritable enjeu.
Ainsi le principal objectif est de concilier au mieux la valeur écologique et agricole par une préservation et une valorisation durable de l’agro diversité.
Trois principaux axes de gestion découlent de ce constat : un premier visant à pérenniser la ressource hydrique par l’utilisation raisonnée de l’oued, un second entrant dans une optique de restauration et d’amélioration du patrimoine sol et un dernier qui concerne la préservation de l’agro diversité.