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#COP22 - Terres et eaux en fuite: quelle mise en œuvre de la neutralité en matière de dégradation des terres ?

Le 8 novembre 2016, Drynet, le CARI et leurs partenaires ont organisé dans le cadre de la COP22 de Marrakech un side event intitulé "Terres et eaux en fuite dans le cadre du changement climatique: quelles mises en œuvre de la neutralité en matière de dégradation des terres? ".

Intervenants :

  • Marcos Montoiro, Convention des Nations-Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD);
  • Jean-Luc Chotte, IRD et membre du SPI UNCCD;
  • Nabil Ben Khadra, Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS);
  • Noël Oettle, Drynet/EMG;
  • Abdulay Karama, Réseau Sahel Désertification (RéSaD).

Modérateur :

  • Patrice Burger, CARI

60 personnes ont participé à cette conférence multi-acteurs qui avait pour objectifs de présenter l’état de la dégradation des terres et des ressources en eau.

Aujourd’hui, 2 millions de personnes vivent sur des terres dégradées. Cette dégradation est déjà très visible notamment sur le continent africain avec la chute de la rentabilité des terres cultivables. On estime à 30% la perte de la rentabilité des terres agricoles africaines d’ici 2050.

"Les terres en Afrique sont un enjeux de développement. 70% des terres arables sont en Afrique et particulièrement en Afrique saharienne avec un grand potentiel d’irrigation. Mais seulement 6,5% de ce potentiel est aujourd'hui utilisé." Nabil Ben Khatra, OSS

Ce rendez-vous était l’occasion de revenir sur le concept de Land Dégradation Neutrality (LDN) et ses possibilités de mise en œuvre à différentes échelles: du local au multi-latéral.

Marcos Montoiro a renouvelé l'appui du secrétariat dans la mise en œuvre des plans nationaux. Il précise également que l'approche du LDN, qui est une démarche générale, n'empêchera pas une prise en compte des spécificités pays.

"Le concept de LDN ne doit pas vouloir seulement dire "compenser". Il ne s’agit pas de continuer à dégrader ici et réhabiliter ou restaurer la-bas". Nabil Ben Khatra, OSS

Jean Luc Chotte lui est revenu sur ce que pense la science de ce concept et défini a les actions du SPI: éviter, réduire et réhabiliter les terres dégradées. Le contexte local est important dans le travail réalisé par le SPI.

Les intervenants ont également souligné l’intérêt de l’approche genre dans la lutte contre la désertification et notamment dans le domaine de l’eau avec l’expérience menée par l’OSS via le projet des ambassadrices de l’eau. En ce qui concerne l’eau, en Afrique, les ressources en eaux sont disponibles mais la mobilisation des pays africains est encore à renforcer pour une meilleure gouvernance de la gestion de ces ressources.

La gestion durable des terres nécessite l’implication de tous les acteurs pour assurer la rentabilité et la durabilité. L’agroécologie pourrait être une des solutions pour lutter contre la dégradation des terres et ainsi contribuer à améliorer la rentabilité des terres cultivables et réduire la pauvreté pour limiter les flux migratoires.

"Remettons le carbone à sa place, il faut abandonner les pratiques actuelles." Abdoulaye Karama, SOS-Sahel / SPONG / ReSaD
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