Les oasis en Algérie sont localisées dans 17 wilayas allant du sud de la steppe jusqu’à l’extrême sud : Khenchela, M’sila (Bousaada), Batna (E'Mdoukal), Biskra, El Oued, Tébessa, Ouargla, Djelfa, Laghouat, Ghardaïa, Naâma, El Bayadh, Béchar, Adrar, Illizi, Tindouf, et Tamanrasset et couvrent une superficie d’environ 180.000 ha.
Avec plus de 18.000.000 de pieds de palmiers dattiers et 950 cultivars, la production annuelle de datte avoisine le million de tonnes.
Selon la nature de l’exploitation, de la ressource en eau, la nature du sol et la topographie, on distingue quatre types d’oasis en Algérie :
La zone oasienne au Maroc occupe une superficie de 226 583 km2 sur une superficie totale de 710 850 km2, c’est-à-dire environ 32% de la superficie nationale. Elles sont établies sur quatre grands bassins, à savoir Tata- Guelmim, Drâa, Guir- Ziz-Rheris-Maeder et Figuig.
Plusieurs types d’oasis se rencontrent dans le pays, on peut distinguer :
Les principales activités économiques des oasis du Maroc sont l’agriculture et l’élevage. La diaspora des zones oasiennes finance également l'économie oasienne. De nouvelles oasis modernes s’installent dans des terrains autrefois dédiés au parcours et passage des transhumants, en dehors des oasis traditionnelles favorisant la monoculture.
On dénombre environ 350 oasis en Mauritanie, principalement localisées dans les régions de l’Adrar, du Tagant, de l’Assaba et des deux Hodhs.
Les techniques d’exhaure et la mise en valeur des productions sont différentes d’une région à une autre.
On peut distinguer deux types d’oasis :
Des différences structurelles existent entre les zones oasiennes mauritaniennes. L’enclavement de la région du Tagant n’a pas permis le développement important qu’a connu la région de l’Adrar. Il en résulte un plus faible développement des palmeraies ainsi que des cultures sous-jacentes (maraîchage et céréales). Des techniques d’irrigation empiriques sont toujours utilisées tels que le cheylal (chadouf au Maroc ou en Tunisie), qui consiste à remonter l’eau d’un puits ou d’un cours d’eau à l’aide d’un contrepoids.
Dans la région de l’Adrar, les techniques agricoles et les moyens d’exhaures (motopompes) se modernisent. Toutefois, cette situation présente des limites car l’eau des aquifères est consommée sans une gestion responsable et présente d’ores et déjà des faiblesses en termes d’approvisionnement. Des investissements nationaux ont permis, au travers des réseaux comme le RADDO, de structurer les oasiens en associations depuis les années 2000.
Les oasis tunisiennes comptent environ 5 millions de palmiers et sont localisées dans le sud du pays, dans les gouvernorats de Tozeur, Kebili, Gabès et Gafsa avec quelques oasis de faible superficie à Médenine et Tataouine.
Elles permettent à environ 900 000 Tunisiens de vivre (10% de la population) et les gouvernorats concernés représentent ¼ du territoire en surface. À ce jour, 267 oasis sont identifiées dont 141 oasis dites « modernes » (palmiers alignés de variété « Deglet nour », parcelles et aménagement moderne) sur 40 000 ha et 126 oasis dites « classiques » ou « traditionnelles » (structure en trois étages, moins de 1ha, riche en biodiversité, fonction d’autoconsommation) sur 15 000 ha.
Elles sont actuellement victimes d’une perte importante en biodiversité, savoir-faire et ressources en eau et du sol ainsi que de la pollution et de l’urbanisation.
Les oasis du Tchad concernent 60% de la surface du pays avec 700 000 habitants soit 17% de la population tchadienne. Sur 702 000 km², le grand nord tchadien est sous-peuplé, dont la région dite du BET (Borkou Ennedi Tibesti). Dans cette zone, l’agriculture est caractérisée par un système oasien complexe associant production de dattes, agriculture irriguée de subsistance, petit élevage sédentaire et élevage camelin transhumant. La grande zone de production de dattes donnant lieu à un courant d’échange soutenu avec le reste du pays est la zone de Faya.
On y dénombre plus de 2 millions de palmiers répartis sur l’ensemble des exploitations totalisant 6 000 à 7 000 hectares, pour un total de superficie des oasis de 300 000 hectares. En sous étage du palmier, on y trouve des plantations fruitières et des cultures diverses (blé, mil, légumes) visant à couvrir les besoins des exploitants. Le pays compte 9 oasis principales se répartissant en fonction des caractéristiques hydro-écologiques et topographiques. On distingue 4 types d'oasis :
On trouve également des systèmes oasiens dans la région du Kanem. Les systèmes de production sont basés sur l’agriculture des Ouaddis et la culture du mil pénicillaire sur les dunes de sable, constituant une transition avec les systèmes sahariens.
La superficie oasienne au Niger est estimée à 2 300 hectares. Elle est consacrée à la culture du palmier dattier, des fruits (manguiers, citronniers, goyaviers, cannes à sucre, agrumes) et des cultures maraîchères (pommes de terre, oignon, tomate, laitue, choux, ail…). Les secteurs agro-sylvo-pastoraux représentent la principale source d'activité économique du pays à 42.8% du PIB, où le secteur agricole emploie environ 85% de la population active.
Le potentiel phoenicicole au Niger est estimé à plus de 720 000 pieds pour une production annuelle d’environ 8 000 tonnes de dattes (JAHIEL, 1996).
Il existe trois types d’oasis qui peuvent être distinguées au Niger: