Les oasis font vivre les populations des zones arides, en leur fournissant un accès à l’eau mais les oasiens font aussi vivre les oasis. Sans intervention humaine, il n'y aurait aucune végétation. Environ 150 millions de personnes dans le monde vivent dans des oasis. Cependant, avec la dégradation des oasis au fil des décennies dû au manque d’entretien, aux sécheresses et autres aléas climatiques, ces espaces de terres fertiles perdent de leur valeur, obligeant les populations à partir et à abandonner les oasis, qui ne survivent pourtant qu’avec un entretien humain.
Les oasis comprennent des métiers spécifiques pour s’occuper des palmiers dattiers et de leur écosystème particulier mais aussi des métiers agricoles répandus comme les semenciers, les apiculteurs et des métiers tournant autour de la production de dattes comme les artisans…
Tour d’horizon des métiers oasiens.
Le savoir-faire des oasis s’est construit au fil des siècles et des contextes, adoptant des innovations en fonction des besoins des populations, tout en préservant des connaissances uniques sur le fonctionnement et la vie d’une oasis. Quelques exemples de savoir-faire: les semences des oasis de Gabes en Tunisie, les sous-produits du palmier dattier comme des nattes et l’utilisation des noyaux et résidus des dattes pour l’alimentation du bétail dans la Wilaya du Tagant en Mauritanie, les olives de table à Skoura au Maroc ou bien le compostage des déchets du palmier à Chenini en Tunisie.
Mais aussi des exemples de savoir-faire essentiel à l’entretien des oasis : la réintroduction d’espèces végétales locales pour contrer l’avancée dunaire dans la Wilaya de l’Assaba en Mauritanie, la technique d’approfondissement des puits dans l’oasis de Tawaz en Mauritanie, ou encore la gestion de l’eau par galerie souterraine appelé Khettara dans la province d’Errachidia au Maroc.
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Les oasis sont des lieux de vie fragiles mais vitales pour les populations locales. C’est pourquoi la jeunesse oasienne est engagée dans la protection de ces espaces face aux effets du changement climatique. Le projet TERO est un exemple de renforcement de l’engagement des jeunes volontaires locaux dans les oasis du Maroc, de Mauritanie et de Tunisie. Développer les opportunités de travail dans l’agriculture oasienne permet d’éviter le chômage des jeunes mais aussi leur exode vers les villes.
Les femmes assurent des rôles socio-économiques essentiels dans les oasis, contribuant de manière efficace à l’économie oasienne par des activités de valorisation des produits comme les dattes grâce à des savoirs-faire transmis de générations en générations. Les femmes ont souvent développé des projets d’agroécologie pour lutter contre la raréfaction de l’eau et l’appauvrissement du sol. Les femmes oasiennes combinent des savoirs traditionnels et des acquis de la recherche, pour concilier développement agricole, protection environnementale et biodiversité.
La population oasienne, femmes, hommes, jeunes, est complémentaire pour l’entretien, la valorisation et la survie de leur lieu de vie.