Les oasis subissent les effets néfastes du réchauffement et des évènements climatiques. Elles bénéficient d’une pluviométrie faible et irrégulière avec une moyenne inférieure à 300 mm. Couplé au réchauffement climatique et à des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, la désertification oasienne s’accentue. A l’horizon 2060, le GIEC prévoit un avenir alarmant pour les zones arides dont les oasis font partie avec une diminution de la pluviométrie allant jusqu’à 50%, une hausse des températures au Maghreb pouvant aller de 2°C en hiver à 5°C en été.
La dégradation des oasis est aussi le fruit d’une activité humaine non adaptée. L’urbanisation croissante, la pollution et le non-respect des règles historiques de partage et de gestion des ressources ont eu peu à peu raison de ces espaces oasiens. Alors que l’eau est une des clés de voûte des systèmes oasiens, des modes de gestion irrationnels sont venus exacerber la situation.
A terme, la disparition progressive des conditions favorables à l’exploitation agricole des oasis a entraîné la baisse progressive des sources de revenus de toute une population. Aujourd'hui, 150 millions de personnes vivent dans les oasis. Ces sociétés connaissent déjà de nombreux phénomènes d’exode, notamment de la jeunesse. De précieux savoir-faire et pans du patrimoine culturel oasien ont déjà disparu, les oasis dans leur totalité risquent le même sort.