Selon la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), la neutralité en matière de dégradation des terres (NDT) correspond à « un état où la quantité et la qualité des ressources terrestres nécessaires au soutien des fonctions et services écosystémiques et au renforcement de la sécurité alimentaire restent stables ou augmentent au sein d’un écosystème et d’échelles spatio-temporelles spécifiques ». Autrement dit, s’il est impossible d’atteindre une situation d’arrêt total de la dégradation des terres, une situation de neutralité combinant une réduction du taux de dégradation des terres et une restauration des terres dégradées doit permettre de fixer le cap. La mise en oeuvre de la NDT via la gestion durable des terres a des objectifs multiples. Elle doit à la fois contribuer à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique (stockage du carbone organique dans les sols), à la protection de la biodiversité et assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations à travers le renforcement d’une gouvernance foncière responsable. Ainsi la NDT consolide les synergies entre les trois conventions de Rio et contribuent significativement à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable.